Asie Wanariset2003

Aide au projet Wanariset i Samboja (Bornéo) : réinsertion dans la nature d’orangs-outans nés en captivité ou arrachés à leur mère par des braconniers.

Cf article correspondant : Wanariset2003
Quel avenir pour les Orangs Outans ? Par Emmanuelle Grundmann

Asie Kalaweit 2006

Aide au programme Kalaweit (Bornéo) : réhabilitation de gibbons, fonctionnement d‘un centre de recherche et d’éducation pour la conservation. (2006)

Kalaweit représente le projet le plus anciennement soutenu par Yaboumba, interpellé autant par le destin du Gibbon que par la personnalité et le courage d’Aurélien Brulé. Il consiste en la réalisation d’un programme pour gibbons captifs à Bornéo, en vue de leur retour à la vie sauvage. En effet, les jeunes sont prisés comme animaux de compagnie mais à la maturité sexuelle (7 ans) l’animal devient agressif et est très souvent abandonné ou tué. Au moment de la capture, les parents ont eux-mêmes été tués.Contrairement à l’orang-outan, il n’existait aucun programme de réhabilitation pour le gibbon à Bornéo.
La réhabilitation ne consiste pas en une simple « réintroduction ». Elle doit avant cela mettre en oeuvre un processus d’apprentissage qui permette la réémergence de comportements « naturels » (alimentation, déplacement, vie de couple, chants). Cela prend plusieurs années. L’essentiel de la réhabilitation se réalise en volière.
Kalaweit est né officiellement en 1997 à Bornéo. Autrefois, petit projet soutenu financièrement par quelques amoureux des gibbons, Kalaweit est devenu le plus grand refuge pour gibbons au monde… Plus de 240 gibbons et siamangs orphelins sont devenus les protégés de Kalaweit à Bornéo et Sumatra !
En Septembre 1999, l’association Kalaweit obtient un protocole d’accord avec le gouvernement indonésien afin de créer le premier programme de conservation des gibbons, incluant :
1. réhabilitation des gibbons orphelins,
2. Information et Education des populations locales
3. Protection de la forêt de Bornéo.
Deux mois plus tard, Construction de la station et de la première cage d’acclimatation. En février 2000 commence la sensibilisation des villageois et des bûcherons. En avril, accueil des 3 premiers gibbons saisis avec l’aide de la police. Au mois de mai, Chanee (gibbon en malais) lance sa première émission de radio et, le mois suivant inaugure la première volière.
Un premier gibbon est relâché : Yola. L’année suivante Yola s’accouplera avec un gibbon sauvage, preuve que la réinsertion en forêt, avec une population de gibbons sauvages est possible.
La rapide extension de Kalaweit depuis 2002 a été possible grâce au soutien de la « Fondation Gibbon » (une organisation suisse privée consacrée à la protection de la vie sauvage en Indonésie). Cette organisation devait être le soutien de Kalaweit pour de nombreuses années. Jusqu’en décembre 2004, les animaux arrivaient par dizaines à Kalaweit, en provenance des refuges financés par la « Fondation Gibbon ». Cela rentrait dans le « programme national » de cette organisation pour mettre fin aux trafics d’animaux… En début d’année 2005, Le directeur exécutif de la « Fondation Gibbon », Willie Smits, informe Kalaweit des problèmes financiers de la fondation. Cette organisation ne peut plus désormais financer Kalaweit qui se voit donc amputé de son principal sponsor ! Cette même fondation arrête ainsi 70 % de ses activités, fermant de nombreux refuges…
C’est aujourd’hui l’état d’urgence à Kalaweit et ils ont (plus que jamais) besoin d’aide ! Kalaweit lance un appel à tous les amis de Kalaweit, aux medias, aux personnalités, aux organisations internationales de conservation et de défense des animaux, et à toutes les personnes sensibles au sort des gibbons ! A ce jour, 5 gibbons, à Bornéo, et 2 siamangs, à Sumatra ont retrouvé la forêt.

Si Yaboumba soutient Kalaweit financièrement, c’est par une aide pratique qu’elle essaye de lui être le plus efficace : don de puces électroniques, de matériel médical.

 

 

Cambodge – Teuk Tchou Zoo

Premières études Vétérinaires sur des espèces animales rares et menacées du Cambodge.


Ce projet a consisté en l’élaboration d’une action pluridisciplinaire centrée sur le soutien au Centre Animalier de Kampot (Teuk Tchou Zoo) et zoo de Prey Veigne.
La finalité est double :
– action d’information et de sensiblisation des populations locales
– développement d’élevage conservatoire d’espèces menacées

les objectifs immédiats du projet étaient de plusieurs ordres :
Des objectifs scientifiques : ce projet représente la toute première étude vétérinaire jamais effectuée sur des espèces animales rares du Cambodge.
– Collecter des données physiologiques et biologiques sur des espèces menacées dont, pour la plupart, aucune donnée n’existe à l’heure actuelle : vidéos d’endoscopies, paramètres hématologiques, parasitologiques…
– Identifier d’éventuels problèmes sanitaires dans le but de poser les bases d’un programme de prophylaxie sanitaire (conduite d’élevage, conditions de détention, quarantaine…).
– Améliorer la gestion de l’élevage et de la reproduction des espèces d’oiseaux du Parc, notamment par le sexage systématique des oiseaux n’ayant pas de sexe phénotypique.

Des objectifs zootechniques :
– Aide à l’identification et au marquage des animaux : transpondeurs, bagues…
– Inventaire précis de la collection du centre
– Aide technique à l’aménagement des enclos
– Réflexion et esquisse d’un plan général de collection
– Rédaction d’un schéma directeur pour :
j Le développement du Centre : développement touristique, orientations pédagogiques
j L’incitation à des collaborations nationales et internationales (programmes d’élevage)

Les objectifs à long terme du projet :

– Participer à la conservation de la biodiversité du Cambodge et en particulier de son patrimoine faunistique par l’élaboration de programmes d’élevage rigoureux et suivis.
– Collecter un maximum d’informations zoologiques et vétérinaires sur certaines espèces animales pour participer dans un second temps à d’éventuels programmes de réintroduction.

Cette étude, par son originalité et ses résultats inédits, donnera matière à des communications scientifiques et médiatiques nationales et internationales. Ce projet, véritable vitrine pédagogique vivante, permettra aux Cambodgiens d’appréhender la variété de leur faune, les invitant ainsi à la Conservation et à la Protection de ce patrimoine naturel mondial.

Communication scientifique significative :
CHAI, N, ROMAN, Y, PIGNON, CP, SIMON, R, RIGOULET, J, 2006. Endoscopy, a precious tool for wildlife conservation. European Association of Zoo and Wildlife Veterinarians. 6th scientific meeting. May 19-23, Budapest, Hungary.